Plus chic et plus rare que la Pléiade
Qu’est-ce qu’un livre parfait ? Tous les éditeurs en cherchent depuis la nuit des temps modernes la recette comme Nicolas Flamel, celle de la pierre philosophale. Un livre parfait, c’est un livre dont le fond et la forme se disputent la perfection.
Cette recette, c’est Gaston Gallimard qui l’a trouvée.
Mais étrangement, on n’a retenu que la Pléiade mais pas cette collection, connue sous le nom de cartonnerie Bonet ou Prassinos.
Dans les années trente, il a eu l’idée de republier les trésors du fond de la NRF sous une forme inédite, des livres cartonnés à l’époque où la technique les voulait souples et populaires.
Jusque dans les années 50, il a ainsi fait republier plusieurs centaines de titres des auteurs vedettes de son catalogue (Hemingway, Kessel, Claudel, Pagnol, St Exupéry, Bernanos, Tolstoï, Zola…) dans ces livres cartonnés et illustrés par deux relieurs, Bonet et Prassinos. Tirés entre 500 et 4000 exemplaires, cette collection fait le bonheur de quelques amateurs qui, comme moi, aiment les dénicher et compléter un mur plus coloré et moins m’as tu vu (mais pas lu) que la Pléiade.